samedi 30 juillet 2011

Deux avantages de l’investisseur particulier


L’investisseur particulier est souvent considéré comme partant avec un lourd handicap face aux professionnels du secteur (institutionnels, hedge-funds …).
Il est indiscutable que sa capacité d’analyse ne fait pas le poids face a des équipes d’analystes financiers surpayés. Ainsi, mis à part une certaine asymétrie d’informations, il est généralement incapable de rivaliser en terme de réactivité car toute nouvelle information est prise en compte dans les millisecondes qui suivent son apparition.
Alors quels sont donc les avantages annoncés dans le titre ? Les voici:
  • La capacité à investir dans des entreprises de faibles capitalisation (ou présentant peu de liquidité) sans bouleverser son cours en bourse (une capitalisation inférieure à 250 millions d’euros est généralement rejetée par les institutionnels). Ce segment qui est peu analysé présente par conséquent un réel intérêt à l’analyse fondamentale.
  • Un alignement d’intérêt entre le propriétaire des actifs gérés et le gestionnaire, s’agissant de la même personne dans le cas de l’investisseur particulier. De cet alignement résulte une libération des objectifs court-terme (liée généralement aux bonus) et une focalisation sur le long terme et la préservation du capital.
Ces deux points peuvent paraitre d’une portée limitée ou même illusoires pour certains, pourtant ils se révèlent d’une grande importance sur le long terme.
L’investisseur particulier à donc des avantages qu’il ignore généralement, préférant se battre avec les armes favorites de son adversaire.
Mehdi MEZIANE, le 30 juillet 2011

vendredi 29 juillet 2011

Le secteur du transport maritime en chute libre


Depuis mi-2008, le prix des actions de sociétés du secteur du transport maritime ne cesse de dégringoler. Aujourd’hui, ces sociétés affichent des ratios surprenants.
Par exemple Excel Maritime, dont l’action est passée de 70$ en 2008 à 2,5$ aujourd’hui affiche :
  • P/B de 0,12
  • PER de1.2
  • Marge opérationnelle de 45%
Surprenant non ?
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en 2008, la forte demande de transport maritime (liée à l’état de l’économie) était excédentaire vis-à-vis de l’offre disponible du au nombre restreint de navires (qui ne se construisent pas en 2 semaines). Les compagnies de transport maritime pouvaient donc s’octroyer d’énormes marges. Cette profitabilité a naturellement poussé toutes ces compagnies à commander de nouveaux navires… qui ont été livrés au cours des années suivantes. Entre temps, l’économie mondiale s’est effondrée et la demande s’était donc quasi-évaporée.
Il en ressort un secteur fortement concurrentiel, où l’offre dépasse largement la demande et où de nombreux navires tout neufs se retrouvent à rouiller au fond d’un port. Ce qui préoccupe les investisseurs c’est que ce déséquilibre entre l’offre et la demande n’est pas prêt de se réduire grâce à une baisse de l’offre, due à la longue durée de vie des navires.
Cette situation explique donc les valorisations extrêmement faibles du secteur.
L’indice permettant de suivre le cout du transport maritime est le Baltic Dry Index. Un coup d’œil à son évolution est très instructif. Il est passé de 11.600 en juin 2008 à 1.300 aujourd’hui.
Malgré ces perspectives négatives, les valorisations boursières ne sont-elles pas exagérées ? Un discount de 88% sur la valeur comptable dans le cas d’Excel Maritime est-il vraiment raisonnable ?
Mon point de vue : cette industrie est en phase de consolidation, de nombreuses entreprises risquent de disparaitre mais celles qui résisteront jusqu’à la prochaine reprise du commerce international ressortiront plus fortes. Les valorisations suivront. Remember : « be greedy when others are fearful » !
J’ai pris l’exemple flagrant d’Excel Maritime, mais il existe de nombreuses autres sociétés telles que Navios maritime qui est plus solide.
Information AMF (art. 632-1): je ne détiens pas de titres Excel Maritime ou Navios Maritime.

mercredi 27 juillet 2011

L’effet des annonces de résultat


J’aimerai commenter un article publié récemment suite à une annonce de résultats financiers.
Cet article permet de montrer que peu importe le fait que les résultats annoncés soient bons ou mauvais, la réaction des prix en bourse sera relative au consensus établis préalablement.
Donc le fait d’estimer que les résultats seront bons ou même excellents ne suffit pas pour espérer faire une plus-value suite à ce type d’événement. Il faut qu’ils soient meilleurs que ceux initialement prévus par Mr Market.
Cet exemple est frappant : l’annonce d’une hausse de 37% du résultat fait plonger l’action Vallourec de 14% !
Voici l’extrait :
« L’action Vallourec plonge de 14,7% dans les premiers échanges à la bourse de Paris, à 71,80 Euros, après la publication de ses résultats semestriels. Le groupe a publié un résultat brut d`exploitation en hausse de 25% à 254 millions d`euros, soit 19,7% du chiffre d`affaires au second trimestre qui représente 1,290 MdE. Le résultat net part du Groupe grimpe de 37% à 112 ME. »
(boursier.com, le 27 juillet 2011)
Donc, pour qu’une stratégie de type « event driven » soit profitable, il faut nécessairement :
1)      Pouvoir rejeter l’hypothèse d’efficience des marchés.
2)      Avoir une meilleure analyse que l’ensemble des analystes du marché.
Le Premier point ne me dérange pas trop, mais pour le second… un peu d’humilité s’impose non ?

vendredi 15 juillet 2011

Présentation

Chers amis, chers inconnus,
L’objectif de ce blog est de partager des analyses et points de vue sur les marchés financiers. Vous y trouverez des analyses d’entreprises, des commentaires relatifs aux différentes stratégies d’investissement et je ne sais trop quoi d’autre encore.
De façon à le partager avec le plus grand nombre, les articles publiés ne demandent pas de connaissances pointues en finance. Si certains termes utilisés ne vous sont pas familiers, rappelez vous que « google is your friend » (vous trouverez très facilement leur définition sur internet).
Aussi, n’hésitez pas à participer en publiant vos commentaires, c’est ainsi que nous progresserons tous.
Bonne lecture !